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Helicobacter pylori

Auteur

Dr. med. Stefan Wildi

But de l'apprentissage

  • Connaître la fréquence à laquelle les infections à l’H. pylori surviennent ainsi que les maladies qui y sont associées.
  • Connaître les différentes procédures de diagnostic et savoir quand les utiliser.
  • Connaître les options thérapeutiques possibles lors d’infections à l’H. pylori et savoir quand certainessubstances ne doivent pas être utilisées.
  • Savoir comment procéder en cas d’échec thérapeutique.

Resumé

L’infection à l’Helicobacter pylori appartient aux maladies infectieuses les plus courantes chez l’homme. Elle constitue le déclencheur le plus important de différentes maladies, notamment l’ulcère de l’estomac et du duodénum, le cancer de l’estomac et le lymphome de MALT. La fréquence des infections à Helicobacter pylori dépend de l’âge, du statut socio-économique et de la race. L’infection est en général contractée au cours de l’enfance. La faible prévalence de l’Helicobacter pylori dans le monde occidental actuel est en essentiellement liée à l’amélioration du niveau de vie. Un dépistage mondial systématique de l’Helicobacter pylori n’est ni réalisable ni judicieux. Il existe toutefois des indications claires - par exemple lorsqu’un cancer de l’estomac est survenu dans l’entourage familial - ou relatives qui justifient une recherche active de la présence d’Helicobacter pylori. Dans le cadre du diagnostic de l’Helicobacter pylori, on distingue des méthodes endoscopiques et non-endoscopiques; Différents facteurs influencent le choix des méthodes à mettre en oeuvre. Le dépistage invasif de l’Helicobacter pylori au moyen d’une endoscopie ne devrait être réalisé que chez les patients qui en nécessitent de toute façon une dans le cadre de leurs examens. Le taux de succès d’éradication de l’Helicobacter pylori n’a cessé de diminuer ces dernières années. Un choix de thérapie combinée inadapté, une durée de traitement trop courte, une mauvaise observance ainsi qu’une résistance antibiotique constituent les raisons principales d’une éradication infructueuse de la bactérie. Le traitement le plus populaire au monde et le plus souvent utilisé est la triple thérapie; il se compose d’un inbiteur de la pompe à protons et de deux antibiotiques (l’amoxicilline et la clarithromycine ou le métronidazole). Le taux de succès moyen est d'environ 70% (de 60% à 85%). On obtient le meilleur taux de succès avec une durée de traitement de 14 jours, ce qui correspond à la recommandation actuelle. Dans le cas d’une deuxième tentative thérapeutique, on doit suivre une règle simple: l’un des antibiotique (mais pas l’amoxicilline) doit être remplacé par celui qui n’a pas encore été utilisé. Pour une troisième tentative thérapeutique, la quadruple thérapie peut être déployée. Il existe par ailleurs des méthodes alternatives de traitement comme l’emploi complémentaire de probiotiques, de lactoferrine, de mucolytiques ou bien l’utilisation d’un schéma séquentiel d'administration des substances actives. Le faible taux d’éradication des stratégies usuelles de traitement et l’existence de procédés de diagnostic simples et non invasifs ont rendu la vérification du succès thérapeutique routinière.
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