Nouvelles options thérapeutiques pour le diabète de type 2
Auteurs
Dr. Iris Hinneburg
But de l'apprentissage
Connaître les propriétés pharmacologiques des antidiabétiques oraux usuels ainsi que les objectifs thérapeutiques lors du traitement du diabète de type 2.
Comprendre la physiologie du système des incrétines et pouvoir décrire le mécanisme d’action des incrétino-mimétiques et des inhibiteurs de la DPP-IV.
Pouvoir expliquer par quels mécanismes l’amyline et le pramlintide, un analogue de l’amyline, influencent la glycémie.
Connaître le lien entre le diabète de type 2 et l’obésité et pouvoir évaluer la place du rimonabant dans la thérapie du diabète.
Connaître les nouvelles stratégies à disposition pour le traitement médicamenteux du diabète de type 2.
Resumé
Chez les diabétiques de type 2, le traitement médicamenteux ne permet souvent pas d’atteindre une régulation satisfaisante de la glycémie. Par ailleurs, de nombreux antidiabétiques oraux traditionnels comme les sulfonylurées et les insulinosensibilisateurs présentent des effets secondaires indésirables comme des hypoglycémies et/ou une prise de poids. De nouvelles approches thérapeutiques permettent d’éviter en grande partie ces effets secondaires. Les incrétino-mimétiques et l’inhibiteur de la DPP-IV qui agissent au niveau du système des incrétines réduisent en effet le risque d’hypoglycémie via une stimulation glucodépendante de la sécrétion insulinique et diminuent l’appétit. Le pramlintide, un analogue à l’amyline, empêche la libération postprandiale du glucagon et réduit ainsi les pics de glycémie survenant après les repas. L’antagoniste des cannabinoïdes rimonabant améliore les paramètres du syndrome métabolique (dit aussi syndrome X) en réduisant le poids et en optimisant le taux de lipides sanguins ainsi que la régulation de la glycémie. L’insuline à inhaler Exubera® n’a pas réussi à s’établir dans la pratique et n’est plus commercialisée aujourd’hui. Deux nouvelles classes de substances actives se trouvent en phase de développement: les inhibiteurs SGLT2 qui diminuent la glycémie via une excrétion rénale accrue de glucose et les agonistes PPAR duaux, qui sont susceptibles d’influencer positivement le syndrome métabolique via différents mécanismes.